Le « chacun fait ce qu’il veut » est une impasse de société !
Si l’argument « mon corps, mon choix » présuppose que chacun fasse ce qu’il veut avec son corps sans que cela ne regarde qui que ce soit, alors pourquoi ne dénoncer que les survivants et ne pas dénoncer toutes les initiatives qui essayent de réduire l’obésité ou lutter contre les nouvelles formes de dépendance par exemple
Est ce que le corps n’a pas en quelque sorte un mode d’emploi ?
Chacun sait que le stress, la scarification ou l’anorexie, ne sont pas bons pour le corps mais il serait interdit de se poser la question pour l’avortement ?
Pourtant, on sait déjà beaucoup de choses sur la relation hormonale, physiologique et psychologique qui se noue entre la mère et l’enfant même aux premiers stades de la grossesse. Il est dur pour la jeune maman d’en avoir une perception exacte mais cela existe.
Ne serait-il pas juste, normal et prudent de se poser la question des conséquences d’un avortement sur le corps de la femme au lieu de figer cet acte dans un droit immuable et forcément bénéfique pour la cause des femmes ?
Mon corps m’appartient : aller jusqu’au bout de cette démarche
Oui, nous sommes d’accord avec le fait que notre corps nous appartient.
Aussi notre corps même au stade embryonnaire n’a jamais appartenu à nos parents mais bien à nous.
Le droit de disposer de son corps ne doit dépendre d’aucun désir ou d'aucune volonté extérieure avant comme après la naissance.
Mais ne peut-on pas creuser la réalité du corps au delà de ce slogan ?
S’appartenir, c’est avoir la pleine maîtrise, la pleine jouissance de son corps. Mais est-ce que cela signifie que l’on ne dépend de personne ?
Le nombril que chacun porte au centre du ventre est comme un sceau indélébile nous rappelant que pendant 9 mois notre vie dépendait de celle de notre mère. Quand nous seront malade, la perfusion qui reliera notre avant bras à une machine sera le signe que notre corps dépendra également de l’aide du personnel soignant. Il en est de même presque toute la vie.
Nous considérons que le corps est vulnérable et que pour cette raison nous nous appartenons un peu les uns les autres, dans le sens ou les corps doivent être liés pas un esprit d’entraide et de respect mutuel. Il est par ailleurs possible de se tromper dans l’usage de son corps ou de ne pas avoir la pleine maîtrise de ce dernier. Est ce pour cela qu’il faut avorter 99% des handicapés comme c’est le cas en FRANCE.
L’appartenance du corps ne nous autorise pas à louer le corps d’une femme pour un rapport sexuel ou pour lui faire porter un enfant !!!
Enfin, ne voir le corps que par le prisme de l’appartenance est désespérant car le corps est lui aussi appelé à aimer et être aimé et donc à se livrer, à se donner…
La formulation « mon corps m’appartient » laisse entendre que le corps est extérieur à soi. Or « Je suis un corps », mon corps me désigne, me qualifie, me raconte, me constitue…
C’est faire preuve d’un profond mépris pour soi que de parler de son corps comme un outil de jouissance ou de contrôle. Ainsi, le « nos uterus, nos opinion » ou les multiples slogans féministes pourtant sur le clito, traduisent un mépris de ces femmes pour elles-même puisqu’elles réduisent leur liberté à la jouissance sans limite d’une partie de leur corps. Cette chosification du corps est une voie sans issue.
Sur la question du choix elle même pour finir
On peut poser dans la vie une multitude de choix, ce qui n'empêche pas que ces derniers peuvent être bons ou mauvais. Et oui la moralité d’un acte ne dépend pas seulement du regard subjectif qu’on lui porte…
Un choix pleinement libre n’est donc pas simplement l’expression d’un désir ou d’une volonté passagère mais bien d’un assentiment combiné du corps et de la conscience. On peut souvent se tromper et poser un choix vraiment libre prend du temps.
On le sait, le désir est versatil et s’appuie sur des données émotionnelles que nous ne contrôlons pas toujours et qui peuvent varier et fausser notre jugement.
Par exemple, un homme ou une femme peut désirer sexuellement son conjoint puis ce désir peut s’étioler… Est ce à dire que la meilleure solution serait de se séparer ? Ou bien de réfléchir à la mécanique de ce désir initial pour le faire renaitre ?
Dans le domaine de la maternité, la question se pose d’autant plus que l’on décide rarement d’avorter pour des raisons parfaitement objectives et que l’émotion et l’intuition prennent une place importante dans la décision.
Il n’est JAMAIS évident de devenir la demeure d’un autre, on se sent toujours trop petite, trop insuffisante pour devenir mère.
Pour permettre un vrai choix libre, il faut pouvoir donner à la maman la garantie que son choix ne dépend pas de critères professionnels ou financiers et que tout son entourage, le copain y compris, assumera entièrement sa décision (y compris celle d’être présent et disponible si elle décide de garder son bébé).
L’idéal serait évidemment de n’être pas tenu au délai des 10 semaines car il est difficile d’apprivoiser sa maternité en si peu de temps. Ca n’est pas pour rien que devenir mère prend 40 semaines.
Quoi qu’il en soit, il faut considérer au premier abord que la prolongation de la maternité est la meilleure solution avant d’envisager un avortement.
C’est exactement l’inverse que prônent le gouvernement et les groupuscules dit « féministes » en considérant le choix d’avorter ou de garder son enfant comme équivalant et de même valeur.
Il est grand temps de leur donner tort et de contrer leur idéologie immature et dangereuse pour l’avenir de notre société.